Clin d’œil culturel avec les jeunes actifs dans l’atelier « dramathérapie » à enda inter-arabe
Les jeunes actifs dans l’atelier de dramathérapie à 𝗲𝗻𝗱𝗮 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿-𝗮𝗿𝗮𝗯𝗲 ont présenté une lecture en arabe tunisien avec un jeu théâtral de « 𝗠𝘂𝗿𝗮𝗺𝗯𝗶… », roman de l’écrivain sénégalais 𝗕𝗼𝘂𝗯𝗮𝗰𝗮𝗿 𝗕𝗼𝗿𝗶𝘀 𝗗𝗶𝗼𝗽 sur le génocide du #Rwanda..
Accompagnés par la guitare de Mehdi Youssef, enseignant d’anglais à enda inter-arabe en présence de l’auteur du roman, trois jeunes : Ahmed, Feriel, et Moez, ont réjoui l’assistance ce 13 mars courant avec une création originale et inattendue du 1er chapitre de « murambi », mise en scène par leur coach Nejma Zghidi. La traduction vers l’arabe tunisien a été assurée par Nejma et Mehdi. Le texte choisi portait sur l’ambiance qui a précédé et qui a préparé les actes de violence inouïe qu’a connu le Rwanda en 1994 : Les bruits qui couraient sur un ennemi présumé, les appels à la vengeance, la haine, la galvanisation de la population, les accusations montées de toutes pièces….Tout cela a conduit une population unie, même langue, même culture, même pays à commettre le pire des génocides de l’Histoire contemporaine….
La leçon tirée par les jeunes et par les présents à cette initiative de notre « atelier dramathérapie » à travers cette présentation merveilleusement jouée par les trois jeunes, est de travailler toujours et plus que jamais sur la culture et la promotion des valeurs de tolérance, d’Amour, de respect de soi et de l’autre… Moez, Feriel et Ahmed se sont sentis investis d’une mission en ces temps de crises par lesquelles passe notre pays ont transmis aux présents leurs ondes positives. Ce qui a fait dire à Boris Diop qui a assisté au spectacle: « même si je ne comprends pas l’arabe, les jeunes ont réussi à nous faire sentir et nous passer de fortes vibrations…Bravo pour ce travail de qualité et un grand bravo au guitariste ».
A la fin de cette séance de lecture, Boris a bien voulu répondre aux questions des participants sur ce qui s’est passé au Rwanda. « Personnellement, j’explique ces violences, cette haine de l’autre…, à une sorte de déni de soi. Ce qui conduit les personnes et les peuples à l’irrationnel », affirme t-il. Il a souligné également l’importance du rôle de l’intellectuel engagé qui a pour devoir de prendre part à l’histoire et écrire par devoir de mémoire pour les futures générations….
Traduit dans 20 langues, obtenu des prix prestigieux, le livre de Boris Diop, disponible à la bibliothèque d’enda, nous éclaire sur d’importantes réalités et faits historiques qui ont été à l’origine de ce drame qui a fait plus d’un million de morts au Rwanda en quatre mois.
Le livre existe également en arabe, mais pas encore disponible à enda. nous allons essayer de l’acquérir. puisque d’autres rencontres avec Boris Diop sont prévues à partir de juin prochain.
Nous vous tiendrons au courant….